Départ en Argentine : Penisula Valdés

[c h a r l i e]

Ton âme à toi est partie au Chili?

Oui, elle est à santiago depuis fin juillet, je la rejoindrai en décembre, pour voyager. vers le sud.
là elle s'est fait des crises d'angoisse... elle en prend plein la gueule, comme on dit. mais ça va mieux.

charlie?... dignité?... j'ai bien du mal à collé ces deux mots ensembles! Wink

Oui, je le concède, plutôt la dignité bavaroise en plein Oktober Fest.

[LLB]

De toutes façons le principal là-dedans ce n'était pas la dignité pour rire et rire de la dignité pour rire, c'est ce dont on ne parle pas : l'amour.
Donc choses sérieuses :

Oui, elle est à santiago depuis fin juillet, je la rejoindrai en décembre, pour voyager. vers le sud. là elle s'est fait des crises d'angoisse... elle en prend plein la gueule, comme on dit. mais ça va mieux.

aîe, fais lui de grands saluts compréhensifs et fraternels de notre part.

[c h a r l i e]

Cet étrange sentiment...

je lui transmets illico !!!
ça va mieux déjà... discuter ça a des effets sur le coeur

puis vous serez où en decembre ? ça serait chouette de se croiser entre un manchot et un éléphant de mer...

[c h a r l i e]

grossses bises à vous !!

[drÖne]

De gros bisous transatlantiques aussi à vous, et au Lion ! En décembre, on sera sans doute dans le sud, mais tout dépend de la date. On va faire la boucle Patagonie Argentine -> Patagonie chilienne, avec certainement un passage par Santiago pour voir un ami de Joëlle. On trouvera certainement un moyen de se voir, surtout si tu passes dans mon bled, ce qui serait bien, mais surtout mieux avant décembre (après, c'est trop ambiance Ibiza youpla boum tourisme de masse, et je sais pas si j'ai envie de voir ça...).

Pourquoi elle dit qu'elle s'en prend plein la gueule ta copine, Charlie ?

[LLB]

Oui ça fait du bien d'être en brotheretsisterhood of love car de ce côté, les normes de conduite sont tenaces même dans les hoods les plus hostiles à l'ordre établi. Je ne crois pas trop que la souffrance des séparations soit romantique, et peut-être justement que la culture, la littérature, ont comme enrobé cette souffrance dans une gigantesque gangue d'imaginaires antalgiques autour de la plaie, précisément parce qu'il faut les grands moyens pour la conjurer et la soulager, si bien que cette magnifique gangue romantique donne presque l'impression que c'est génial et beau. C'est parce qu'on n'est pas d'un seul bloc, qu'on est hétérogènes, multiples, qu'on se sépare et aussi qu'on le supporte aussi : cette hétérogénéité et cette multiplicité qui fait mal mais qui nous sauve.
Mais en décembre on converge d'un bloc Charlie vers nos baleines australes et ok pour se voir là-bas avec joie.

[LLB]

Ah Raph! tu as pas mal de monde aussi chez toi, c'est château, Versailles.
A propos de Versailles, il y a quelque chose qu'il faut qu'on fasse si vous revenez à Paris comme la dernière fois qui était super : le roi Louis lui-même a rédigé un petit guide très simple et très clair pour qu'on visite ses jardins correctement, il dit où il faut passer, comment il faut regarder, le tout de sa royale écriture manuscrite. Le guide avait été réédité il y a deux ou trois ans en fac simlé et on l'avair acheté. Donc la prochaine fois, on se fait le trajet guidé par le Louis.

[LLB]

J'ouvre seulement maintenant le lien et que vois-je, l'affiche brotherhood of eternal love, narcotics, wanted, California, 1972, quelle perle as-tu déniché là. Il faut qu'on ouvre un musée de la Dronésie, il y a de quoi, tout ce patrimoine, des références, cette culture, on est mûrs.

[LLB]

je tiens le bon bout ce soir je croies que je vais me mettre des cousins par terre et faire ce que je fais le mieux au taff

je vais faire pareil. J'ai une fois roulé dans une tempête la nuit mais je me suis arrêtée sur la route, stop et dodo si possible et sinon rien du tout, attendre, berk, je n'ai pas aimé.
C'est sûr il nous font fantasmer les Dröne et les Oliv entre les baleines et les cocotiers, et toute l'étrangeté de vivre ailleurs, le bureau sur la plage, les Autres partout en permanence. Mais ici on a des baguettes bien cuites, des trains à l'heure, des intellos à l'accueil des hôtels, pas mal quand même.

[drÖne]

je vais faire pareil. J'ai une fois roulé dans une tempête la nuit mais je me suis arrêtée sur la route, stop et dodo si possible et sinon rien du tout, attendre, berk, je n'ai pas aimé.
C'est sûr il nous font fantasmer les Dröne et les Oliv entre les baleines et les cocotiers, et toute l'étrangeté de vivre ailleurs, le bureau sur la plage, les Autres partout en permanence. Mais ici on a des baguettes bien cuites, des trains à l'heure, des intellos à l'accueil des hôtels, pas mal quand même.

Faut pas oublier non plus, mais tu le sais bien pour avoir vécu à La Réunion, qu'une fois qu'on est arrivé "ailleurs" (loin, au bout du monde), on est ici. Je veux dire que l'impression d'étrangeté se dillue peu à peu dans ton nouveau quotidien et que les "Autres" ne te paraissent plus autant Autres. Bon, ici je commence à faire partie des meubles un peu, et du coup, les problèmes des autres deviennent un peu plus les miens, ce qui n'est pas toujours totalement confortable. M'enfin, il reste que même pour les autres d'ici, l'impression d'être ailleurs, au bout du monde, reste présente. Je sais pas si vous me suivez ?

Ah, sinon, j'ai enfin pu goûter les spécialités locales en matière de , sympa... comme quoi, même au bout du monde...