Raph
E te lisant je me rappelle que j'étais habillée à peu près en noir, que quand on s'est dit bonjour, j'ai demandé deux trois trucs qui pouvaient passer pour une enquête sur ce que tu fais et qui tu es mais qui était au contraire une envie de faire connaissance (est-ce que tu cultives des plantes rares? mais c'est toi qu'a commencé à me poser des questions d'abord! ce que j'ai trouvé chouette), et aussi que je n'ai pas été spécialement boute en train. Je suis assez intimidée comme j'ai essayé de l'exprimer, par le côté "monde de spécialité" autour des références à la musique électronique plutôt dédié à l'écoute et la danse.
Il a pu m'arriver de me métamorphoser dans les fêtes pour participer à l'effet" (je renvoie à mes kabars réunionnais des Hauts), mais dans des contextes plus sommaires, moins techniques, où il n'y a pas réellement de public. En fait, en clair, là, je suis venue comme tu dis pour écouter les sets de mes potes!!! et pour rencontrer quelques personnes, genre toi. J'ai trouvé super super le set, plus ça va plus j'aime, et mieux j'écoute et plus j'aime et j'ai aimé la musique en général, j'ai fait ta connaissance et celle de Millie et Primus. Je n'avais pas envie d'eutre chose dans ce contexte-là, même si même si je culpabilise quand même de ne pas arriver à être plus à l'aise spontanément avec les gens dans ces contextes, y compris avec les gens que je connais pourtant un peu.
Donc forcément j'ai participé moi aussi à l'ambiance un peu froide que tu décris. J'ai admiré votre propre aisance à tous les trois, j'aimais bien vous regarder, mais j'ai pu contribuer à ta déception parce que je n'ai guère embrayé, dans un tel contexte, ça m'est difficile. Je ne le mets pas sur le compte du style de soirée indus, je connais trop mal les différents styles, mais plutôt sur les conditions dans lesquelles on est plongé dans ce dispositif (obscurité son intense, écoute spécialisée) et qui font qu'il faut vraiment une culture, des codes, pour discuter, pour être spontané dans un environnement si contraignant pour la sociabilité spontanée.
J'étais épatée par votre aisance. Et même, ça me rappelait les récits des modes d'écoute de l'Opéra au XIXème siècle : les gens allaient et venaient discutaient le bout de gras, mangaient, etc. ce qui nous semble aujourd'hui impossible à faire, mais c'était possible à l'époque, c'était admis, intégré.
J'ai trouvé marrante ton anecdote du panettone parce que je me suis fait la même réflexion que toi quand j'ai senti la désapprobation (quoi! Vous l'avez mangé??? ) je me disais qu'à se place, j'aurais été contente et rassurée que le petit dèjeuner soit bien apprécié et j'aurais trouvé un petit truc sympa à répliquer pour que les gens se sentent bien. Mais en même temps, c'est une bricole, et on peut tout interpréter à contre-sens parfois, eux aussi étaient peut être rendus un peu maladroits par le fait que tout le monde leur était inconnu. Au fond ce n'est pas parce qu'on est habillé en noir avec des peircings qu'on est différent des autres sur ce plan là. Peut-être que les gens vous ont traités de babas non pas pour critiquer, mais presque l'inverse, parce qu'ils vous avaient remarqués et qu'ils avaient envie de le faire savoir, car au fond c'était super de vous voir ! A +
NY Break-in 04 : ze report
Modérateur : drÖne
:*Je n'ai d'autre alternative que de m'effondrer sur le sol, pris d'un rire hystérique*: