« Comment avons-nous pu laisser nos élèves devenir des assassins ?

[Ël Rapha]

c'est vrai il me reste du rouge , merci Francois desole pour le topic

[TouF]

Effectivement très bien comme article...
Ca change des discours qui décrivent la police comme Défenseur de la Liberté

[chris]

OUI l article est bien mais pas le coté mea-culpa : on est pas responsable à titre individuel de l abandon de l état concernant l 'enseignement et c'est en celà que cet article me dérange un peu : je vous répète qu 'il nous est demandé par nos inspecteurs de REFLECHIR sur la situation : en gros d'endosser le fait qu'on aurait mal fait le boulot ?
Ce qui est arrivé était prévisible et ce n'est pas faute d'avoir alerté nos supérieurs qui en ont toujours eu rien a foutre qu'une petite partie de nos élèves partent dans le mur .
Sans plus de fric dans l educ nationale les mêmes causes auront les mêmes effets , les discours sur la morale , le " bien vivre ensemble " n'ont que peu de poids face au manque de respect ressenti par les élèves complètement à la marge de cette "réussite sociale"...... le reflet que l institution leur renvoie c'est : à la poubelle les nuls !
Pour ceux qui ne sont pas du métier je vous signale qu'on ne peut plus faire redoubler un élève ( ou alors exceptionellement avec un dossier de 200 pages ), ça revient en effet plus cher à l état de lui redonner une chance ! En fait tout n'est plus qu'une question de rentabilité l'enseignement est devenu un produit comme un autre !
De plus nous avons les syndicats les plus cons et inféodés qu'on puisse imaginer , leurs beaux discours ont toujours un feed-back entre lignes : " pas trop de vagues " !
Tout celà est désespérant

[drÖne]

Le mea culpa est en effet problématique. C'est comme si les enseignants avaient naturalisé les critiques constantes qui leur sont adressées, tant par les parents que par les médias ou les politiciens. Si ça peut te rassurer, ce côté "nous sommes nuls, crevons vite" existe aussi à l'université. Faut dire que la critique des institutions par Bourdieu et ses élèves a fait son travail de sape, et qu'avec le recul, la déconstruction de ce qui apparaissait hier comme des dispositifs de domination est aujourd'hui totalement obsolète, et aura sans doute eu un effet délétère.

En tout cas, en ce moment, là où je circule, il y a quand même des envies de changement, une prise de conscience du fait que rien ne viendra des sphères du pouvoir, qu'il va falloir agir là où chacun se situe, et des interrogations sur la suite. Je pense que même dans les institutions, les gens ont été secoués.

[pH]

Rien dans leur texte ne précise qu'il s'agit d'un sentiment partagé par tous ou qui doit l'être.
C'est LEUR sentiment, et je le comprends...
Ce qui me dérange par contre est le côté paternaliste du texte.
On ressent un peu la substitution aux parents, aux "éducateurs"...
Je n'aime pas le mot "education"... et "nationale" .... beurk de toutes façons...
Je rêve d'un lieu de savoir et de reflexion ouvert, libre, spontanné, sans disciplines fermées, centrées sur des réflexions à l'initiative pour partie des élèves (ou émanent d'eux)

Je suis pour flinguer l'école telle qu'elle existe, enfin ça je l'ai déjà dit ici... Je fais ce que je peux pour proposer autre chose dans mes cours... pas facile et souvent les élèves sont tellement formatés qu'ils ont du mal à accepter cette liberté. Enfin je suis pas au milieu de musulmans fâchés non plus hein... (il doit y en avoir une bonne dizaine seulement)

[drÖne]

Bah, t'inquiète, pour flinguer l'école tu pourras toujours compter sur notre gouvernement :

http://blogs.rue89.nouvelobs.com/journa ... que-234078

A lire les vomissures ministérielles contre l'école, ça donne moins envie de la flinguer, je trouve, mais plutôt de la défendre...

[pH]

t'as pas envie de tout flinguer toi ces derniers temps ? de ces postures, de ces chaises, de ces tables, de ces tabous, de ces notes, de ces absurdités qui font qu'un gamin n'a pas l'occasion de faire par envie et de parler de ce qu'il aime ? moi, en ce moment encore plus, oui

[drÖne]

C'est pas l'école en soi que tu sembles détester, mais la manière étriquée dont elle fonctionne. Si elle n'était pas si soumise à l'impératif gestionnaire, et à des objectifs de professionnalisation castrateurs, rien n'empêcherait au moins que les enseignants discutent de son évolution entre eux, sur la base de leurs savoirs et de leurs envies, et en y associant les élèves, pourquoi pas.

Mais j'essaie de ne pas penser que les profs, par essence, seraient des sous humains incompétents, autoritaires et mesquins.

[pH]

Moi non plus au contraire

[pH]

Liberté de conscience, liberté d'expression : outils pédagogiques pour réfléchir et débattre avec les élèves

L'attentat meurtrier perpétré le mercredi 7 janvier au siège de l'hebdomadaire satirique Charlie Hebdo a porté atteinte aux valeurs qui fondent notre République et notre école. Pour répondre aux besoins qui pourraient s'exprimer au sein des écoles et des établissements, un ensemble de ressources est d'ores et déjà à disposition des équipes pédagogiques et éducatives. Cette page en regroupe une sélection. Elles peuvent être mobilisées pour nourrir des débats argumentés et mener un travail pédagogique dans la durée.

ici :
http://eduscol.education.fr/cid85297/li ... leves.html

je viens de le recevoir, je n'ai pas encore épluché le document.