el zukk a écrit :...le vieux pochtron qui dormait au fond de la salle se réveille pour pousser sa gueulante...
Héhé... au moins, ça raura servir à quelque chose alors!!
el zukk a écrit :Chaosmose a écrit :
Et les orgas anti/alter mondialisation, les plus anar type CNT, scalp, DAL, AL etc etc n'y échappent pas non plus, comme en témoigne le traitement qu'ils réservent parfois aux autonomes ("toto") et autres électrons libres. Idem pour les discours tenus sur les blacks blocks il y a quelques années.
Là je ne te suis plus... Tu as des posté des choses interessantes (je lis et je gamberge beaucoup, j'interviens peu) mais là, et je vais peut-être me faire incendier, mais mettre en valeur le mouvement free "electrons libres" face aux orgas "les plus anars", c'est portnawak (traduc pour l'intercompré'henziön : "qu'est-ce que cet égarement ?").
Tu compares des mouvements organisés, néo-trostkystes complètement dépassés, à des rassemblements incongrus, désorganisés par leur nature et par leurs utopies. Who's the winner ?
Alors je t'arrête tout de suite, mon objectif n'était pas du tout d'opérer une mise en comparaison des deux, et encore moins de valoriser un milieu par rapport à l'autre...
Mon propos n'était aucunement une monade isolée dans ce topic, mais correspondait simplement à un point de vue empirique - qui va en fait pleinement dans le sens de ce que tu décris dans la suite de ton post:
"J'ai eu mal à mes idées, par ces deux parties en lesquelles j'ai cru, succesivement. Par les "anars organisés", quand ils venaient polluer des manifs ou des actions pacifistes avec leurs théories d'action urbaine/mediatique à deux balles (j'étais plutot actif chez des ecolos à l'epoque), et par les "electrons libres", aussi, avec ce tabou (qui touche au delire) de la non-rémunération, cette "fête" qui fait que tout le monde est constamment défoncé, et toutes ces questions interdites..."
Ouais, j'ai biberonné au Bakounine et autres auteurs anars, passé pas loin de 10 ans de ma vie à graviter dans ces petits milieux et joyeusement assisté à leurs petites guerres intestines, les luttes de pouvoir qui se jouent entre orga et à l'intérieur des orgas, à coup de multiples scissions, de délibérations sur le vote sur les modalités du vote pour surtout ne rien faire. L'orga constitutée, institutionnalisée devient rapidement un entre soi qui est aussi face aux autres, avec toutes les implications nombrilistes et auto-centrées que cela implique, et notamment la disqualification de tout ce qui est marges, de ceux qui ne veulent pas faire partie d'un quelconque groupe de "pairs" bien formaté et panurgique.
A l'identique ce qui se s'auto-proclame "mouvement" ou "milieu" de la frite party m'est globalement indifférent, surtout quand il ne se réduit qu'à la peau de chagrin de la traduction de free en gratuit....
Il me semble donc que ce sont avant tout des collectifs stables, désanonymisés qui constituent le noeud du problème. Parce qu'ils sont en perpétuelle quête de la continuation de leur existence et facteur de structuration d'identités vite sclérosées... Donc tout le contraire de ce que sont pour moi des électrons libres. Mais comme la récalcitrance, l'électron libre est un devenir, jamais une identité stabilisée, qui serait immédiatement détruite par confortable fait "d'être" une bonne fois pour toute.
Les utopies comme les milieux ne sont que références mortes dès lors qu'elle ne sont plus mises en question, qu'elles sont perpétuellement reconduites comme évidences et servent seulement de socle à la constitution d'une identité stabilisée....
Après subsistent des potentialités, celles d'événements, de témoignages, de convergences. Celles d'électrons, d'êtres monadiques emportés par un élan et qui viennent chacun avec leurs bagages, leurs valises qui ne sont pas ceux de la conformité tranquille à l'être dans un mouvement ou un milieu.