drÖne a écrit :Si on peut élaborer un petit texte de quelques phrases expliquant la démarche, qui puisse tenir sur un flyer, je peux réaliser ce flyer. On peut même mettre en place un mini site web, et voir ce que l'idée devient : sera-t-elle reprise ? Comprise ? Développée ? On risque quoi à essayer ?
+A+
"on les met dans des bouteilles au pied de l’assemblée nationale",
et aux pieds des mairies de chaque village, ville, des lieux de vote, sous les panneaux de l'élection, devant les prefectures… oh oui, pass' ta bouteille pat, j'ai soif!
"on les met dans des bouteilles au pied de l’assemblée nationale",
et aux pieds des mairies de chaque village, ville, des lieux de vote, sous les panneaux de l'élection, devant les prefectures…
Les élections approchent.
Que nous mettions ou non un bulletin dans l’urne, nous serons nombreux à ressentir cette échéance comme une nouvelle occasion perdue de pouvoir exprimer une aspiration en votant.
Pourtant des aspirations nous en avons, pour nous, pour nos petits, pour nos semblables.
Mais il semble qu’il n’y ait nul espace politique où les faire vivre et fructifier.
Le rapport au politique est colonisé par le rapport aux structures chargées de faire de la politique de façon efficace et rationnelle avec les résultats que l’on sait. En cette veille d’élection, il n’est pas un parti, pas un candidat, qui parvienne à entendre et supporter réellement l’aspiration à un autre avenir et d’autres rapports humains.
Pour masquer la lâcheté, et la peur d’une révolution réelle du cours des choses, le public est désigné comme étant celui qui ne peut pas et ne veut pas changer : nous ne serions pas prêts à changer de vie pour stopper la catastrophe qui s’annonce, nous ne serions pas prêts à changer des rapports de force qui ont l’avantage d’être incorporés, nous ne serions intéressés que par notre confort, notre santé, nos craintes et nos méfiances, notre cadre de vie, nos biens.
Ce serait à cause de nous que la poursuite des petits aménagements provisoires en attentant les conflagrations majeures serait notre seul horizon politique.
Nous sommes fatigués d’être méprisés et niés.
Nous savons que même si aujourd’hui, on travaillait à des cahiers de doléance en vue d’états-généraux, rien ne s’ensuivrait que la reconduction aménagée des mêmes rapports de force et des mêmes scénarios.
Aussi notre message est celui-ci.
Oui nous avons des aspirations et une énergie politique qui ne trouvent pas leur chemin.
Non nous ne ferons pas semblant que les appareils, partis, candidats, institutions, puissent réellement nous écouter.
Le jour du vote, nous allons tenter d’exprimer nos aspirations et nos propositions, puisque ce jour-là est celui de l’expression simultanée du choix de chacun des citoyens. Mais nous choisissons aussi la forme : nous choisissons d’écrire nos aspirations et nos propositions et de les porter au bureau de vote. Nous choisissons aussi de faire savoir clairement que nous savons qu’aucune de ces propositions n’a de chance d’être prise en compte. Nous voulons nous rendre tous témoins les uns les autres que nous avons des espoirs, mais que nous n’avons aucune illusion, aucune, quant à leur prise en compte réelle, sérieuse.
C’est pourquoi nous mettrons notre proposition ou notre rêve dans une bouteille, que nous irons déposer devant le bureau de vote, ou devant la mairie, ou devant la préfecture, devant tous les lieux auxquels nous voulons signifier que nous savons qu’ils ne nous écouteront pas.
Je continue later, vos idées bienvenues
Bien ton texte ! Il ira parfaitement pour une page web. Il faudrait en tirer un résumé pour un flyer d'info, plus court. Mais déjà, ça donne bien je trouve.
Juste quelques petites propositions de modifs :
Les élections approchent. Que nous mettions ou non un bulletin dans l'urne, nous serons très nombreux à ressentir cette échéance comme une nouvelle occasion perdue, après tant d'autres, de pouvoir exprimer une aspiration en votant.
Pourtant des aspirations nous en avons, pour nous, pour nos enfants, pour nos semblables. Mais il n'existe nul espace politique où les faire vivre et fructifier.
Le rapport au politique est colonisé par des structures chargées de faire de la politique de façon "efficace" et "rationnelle" avec les résultats que l'on sait. En cette veille d'élection, il n'est pas un parti, pas un candidat, qui parvienne à entendre et supporter réellement l'aspiration à un autre avenir et d'autres rapports humains.
Pour masquer la lâcheté, et la peur d'une révolution réelle du cours des choses, le public est désigné comme étant celui qui ne peut pas et ne veut pas changer : nous ne serions pas prêts à changer de vie pour stopper la catastrophe qui s'annonce. Nous ne serions pas prêts à changer des rapports de force qui ont l'avantage d'être incorporés. Nous ne serions intéressés que par notre confort, notre santé, nos craintes et nos méfiances, notre cadre de vie, nos salaires. La poursuite des petits aménagements provisoires serait notre seul horizon politique en attentant les conflagrations majeures.
Nous sommes fatigués d'être méprisés et niés.
Nous savons que même si aujourd'hui on travaillait à des cahiers de doléance en vue d'états-généraux, rien ne s'ensuivrait que la reconduction aménagée des mêmes rapports de force et des mêmes scénarios.
Aussi notre message est celui-ci.
Oui, nous avons des aspirations et une énergie politique qui ne trouvent pas leur chemin.
Non, nous ne ferons plus semblant que les appareils, partis, candidats, institutions, peuvent réellement nous écouter.
Le jour du vote, nous allons exprimer nos aspirations et nos propositions, puisque ce jour-là est celui de l'expression du choix de chacun des citoyens.
Mais nous choisissons aussi la forme : nous écrirons nos rêves et nos propositions et nous les porterons au bureau de vote. Nous choisirons aussi de faire comprendre clairement que nous savons qu'aucune de ces propositions n'a de chance d'être prise en compte. Nous voulons nous rendre tous témoins les uns les autres que nous avons des espoirs, mais que nous n'avons aucune illusion, aucune, quant à leur prise en compte réelle, sérieuse.
C'est pourquoi nous mettrons nos proposition ou nos rêves dans une bouteille, que nous irons déposer devant le bureau de vote, ou devant la mairie, ou devant la préfecture, devant tous les lieux auxquels nous voulons signifier que nous savons que personne ne nous y écoutera.
drÖne d'où, chose remarquable, rien ne s'ensuit...
Ah, je sentais bien que ce n'était pas trop ça ce texte.
J'y repense : j'ai fait tout comme Raph a dit : je me suis adressée AUX INSTITUTIONS.
heureusement que tu as attiré mon attention là-dessus.
Jean-Louis Saget lance la cave à vins du 3° millénaire, un cave à vins sous la mer.
On a toujours prétendu que le mouvement de la mer était favorable à la maturation des vins. Intrigué par ces histoires de vins vieillis sous l'eau et à bord de bateaux, ce viticulteur du Val de Loire des Domaines Guy Saget réalise depuis une dizaine d'années de nombreuses expériences, contrôlées par des experts. Avec le succès du "Vin sous la mer", les sommeliers de demain seront des plongeurs confirmés!
Après 5 années sous la mer, les bouteilles remontées à l'air libre sont décorées de concrétions et de coquillages.
Photographe: Robert MARGAILLAN / UWPRESS.com
LLB a écrit :Ah, je sentais bien que ce n'était pas trop ça ce texte.
J'y repense : j'ai fait tout comme Raph a dit : je me suis adressée AUX INSTITUTIONS.
heureusement que tu as attiré mon attention là-dessus.
Ben non, pas seulement : dans l'idée que l'accumulation des bouteilles pourrait nous rendre tous témoins les uns des autres de notre défiance et de notre désillusion grandissante face au politique, il s'agit bien de communication entre individus. Les lieux institutionnels ne sont là que comme dépottoirs dans ton idée, ce qui va bien pour une mairie je trouve (oui, je suis un brin cynique là...).
+A+
Dernière modification par drÖne le 01 févr. 2007, 23:40, modifié 1 fois.
drÖne d'où, chose remarquable, rien ne s'ensuit...
Le texte de LLB, légérement relifté (phrases passées au mode actif, plus concis, etc.). ik ma,nquait aussi un "mode d'emploi" de l'opération (les textes DANS les bouteilles). Qu'en pensez vous ?
Bouteilles à la rue
Les élections approchent. Que nous mettions ou non un bulletin dans l'urne, nous serons très nombreux à ressentir cette échéance comme une nouvelle occasion perdue, après tant d'autres, de pouvoir exprimer une aspiration en votant. Nous sommes fatigués d'être méprisés et niés.
Pourtant des aspirations nous en avons, pour nous, pour nos enfants, pour nos semblables. Mais il n'existe nul espace politique où les faire vivre et fructifier.
Le rapport au politique est colonisé par des structures chargées de faire de la politique de façon "efficace" et "rationnelle" avec les résultats que l'on sait : la professionalisation et la médiatisation engendrent la distance, la distance engendre le mépris, le mépris engendre la rage ou le désespoir. En cette veille d'élection, aucun parti, aucun candidat, ne comprend l'urgence d'inventer un autre avenir, d'autres rapports humains, d'autres modes de développement pour la planète.
Pour masquer la lâcheté et la peur d'une révolution réelle du cours des choses, le public est désigné comme celui qui ne peut pas et ne veut pas changer : nous ne serions pas prêts à changer de vie pour stopper la catastrophe qui s'annonce. Nous ne serions pas prêts à changer des rapports de force incorporés, naturalisés. Nous ne serions intéressés que par notre confort, notre santé, nos craintes et nos méfiances, notre cadre de vie, nos salaires. La poursuite des petits aménagements provisoires serait notre seul horizon politique en attentant les conflagrations majeures.
Même si aujourd'hui on travaillait à des cahiers de doléance en vue d'états-généraux, nous savons que rien ne s'ensuivrait d'autre que la reconduction aménagée des mêmes rapports de force et des mêmes scénarios.
Aussi notre message est celui-ci :
Nous refusons de faire semblant que les appareils, partis, candidats, ou institutions, nous écouteraient. Que nous votions ou pas, rendons nous tous témoins les uns les autres de nos espoirs éternellement déçus et de notre défiance envers la politique.
Ecrivons nos propositions ou nos rêves, et mettons ces textes dans une bouteille, comme on jette une bouteille à la mer.
Déposons ces bouteilles devant les bureaux de vote, les mairie, les préfectures, les magasins, etc. : devant tous les lieux auxquels nous voulons signifier que nous savons que personne ne nous y écoutera. Ainsi, au mépris nous répondrons par l'ironie. Le nombre des bouteilles à la rue, et le nombre des textes non lus, signifieront notre mépris grandissant du politique et l'ampleur de nos désillusions. Faisons de la politique une poétique de l'inefficacité !
Dernière modification par drÖne le 01 févr. 2007, 23:39, modifié 1 fois.
drÖne d'où, chose remarquable, rien ne s'ensuit...