à la découverte de charles sanders peirce
Posté : 29 déc. 2005, 18:32
oui oui
alors puisqu'il y a manifestement des sémioticiens ici
donnez moi des références utiles pour mieux saisir l'importance de Peirce et à partir d'où on fonde la sémiotique.
Je n'ai lu à vrai dire que ceci :
http://www.uqac.uquebec.ca/zone30/Class ... ience.html
et notamment les deux textes réunis sous le nom "Logique de la science"
(téléchargeables en traduc française sur l'adresse ci-dessus, et d'une lecture vraiment abordable)
je me demande :
comment peut-on être peircien aujourd'hui ?
J'ai l'impression de rencontrer de plus en plus d'adeptes de Peirce, des gens qui se font appeler sémioticiens (et j'avoue avoir beaucoup de mal à les ranger dans mes petites cases.. Sont-ils plutôt des linguistes ? des behavioristes ? des grammairiens au sens de Wittgenstein ? des pragmatistes ? des philosophes ?)
Les 4 manières décrites par Peirce pour fixer la croyance sont finement observées : la méthode par ténacité, la méthode d'autorité, la méthode a priori (métaphysique).
Mais comment comprendre la primauté accordée à la quatrième ? Est-ce une simple "préférence" rapportée à son utilité ou sa fécondité sociale ?
Ce serait faire de Peirce un pragmatiste pur et dur (à la rorty), ce qu'il n'est sans doute pas.
N'est-elle pas une croyance à mettre en perspective avec les autres, mais une croyance tout de même ?
N'est-ce pas ce qu'admet peirce lui-même : les 3 autres méthodes ont leur supériorité, mais seule la quatrième est digne de la raison (ou : seule
elle permet de mettre un terme au doute de manière perenne, donc seule elle fixerait solidement la coryance ?)
Quel est le critère que retient peirce pour préférer la quatrième voie ?
"la conformité de nos opinions à la réalité" (que seule la méthode scientifique assure)
Autrement dit, on dispose grâce à la méthode scientifique d'un sol sur lequel fonder la croyance, ce qui n'est pas le cas des trois autres méthodes.
On dispose d'un sol, c'est-à-dire de quelque chose sur lequel marcher mais qui ne dépende pas de nos idées :
"Ainsi le réel peut se définir : ce dont les caractères ne dépendent pas de l'idée qu'on peut en avoir."
ajouté à cela : l'idée qu'il y aurait moyen de distinguer une croyance vraie d'une croyance fausse par la méthode scientifique
bon
mais ce "scientisme", cette ardeur pour la vérité, ça fait un peu sourire maintenant vous ne trouvez pas ?
Je veux dire après Quine, Davidson, Austin, Kuhn et consorts, on peut difficilement s'en satisfaire ?
Ou alors est-ce que dans des textes plus tardifs, la position de peirce a évolué ?
Comment lisez-vous peirce en fait ? this is my question.
Vous gardez ce qui vous intéresse dans la théorie du signe en faisant abstraction de la "prétention" scientifique ?
ha oui :
s'il y a des textes téléchargeables gratos online, en plus de celui cité plus haut, je suis preneur bien sur.. (les bibiothèques par chez moi sont.. humm... pauvres)
alors puisqu'il y a manifestement des sémioticiens ici
donnez moi des références utiles pour mieux saisir l'importance de Peirce et à partir d'où on fonde la sémiotique.
Je n'ai lu à vrai dire que ceci :
http://www.uqac.uquebec.ca/zone30/Class ... ience.html
et notamment les deux textes réunis sous le nom "Logique de la science"
(téléchargeables en traduc française sur l'adresse ci-dessus, et d'une lecture vraiment abordable)
je me demande :
comment peut-on être peircien aujourd'hui ?
J'ai l'impression de rencontrer de plus en plus d'adeptes de Peirce, des gens qui se font appeler sémioticiens (et j'avoue avoir beaucoup de mal à les ranger dans mes petites cases.. Sont-ils plutôt des linguistes ? des behavioristes ? des grammairiens au sens de Wittgenstein ? des pragmatistes ? des philosophes ?)
Les 4 manières décrites par Peirce pour fixer la croyance sont finement observées : la méthode par ténacité, la méthode d'autorité, la méthode a priori (métaphysique).
Mais comment comprendre la primauté accordée à la quatrième ? Est-ce une simple "préférence" rapportée à son utilité ou sa fécondité sociale ?
Ce serait faire de Peirce un pragmatiste pur et dur (à la rorty), ce qu'il n'est sans doute pas.
N'est-elle pas une croyance à mettre en perspective avec les autres, mais une croyance tout de même ?
N'est-ce pas ce qu'admet peirce lui-même : les 3 autres méthodes ont leur supériorité, mais seule la quatrième est digne de la raison (ou : seule
elle permet de mettre un terme au doute de manière perenne, donc seule elle fixerait solidement la coryance ?)
Quel est le critère que retient peirce pour préférer la quatrième voie ?
"la conformité de nos opinions à la réalité" (que seule la méthode scientifique assure)
Autrement dit, on dispose grâce à la méthode scientifique d'un sol sur lequel fonder la croyance, ce qui n'est pas le cas des trois autres méthodes.
On dispose d'un sol, c'est-à-dire de quelque chose sur lequel marcher mais qui ne dépende pas de nos idées :
"Ainsi le réel peut se définir : ce dont les caractères ne dépendent pas de l'idée qu'on peut en avoir."
ajouté à cela : l'idée qu'il y aurait moyen de distinguer une croyance vraie d'une croyance fausse par la méthode scientifique
bon
mais ce "scientisme", cette ardeur pour la vérité, ça fait un peu sourire maintenant vous ne trouvez pas ?
Je veux dire après Quine, Davidson, Austin, Kuhn et consorts, on peut difficilement s'en satisfaire ?
Ou alors est-ce que dans des textes plus tardifs, la position de peirce a évolué ?
Comment lisez-vous peirce en fait ? this is my question.
Vous gardez ce qui vous intéresse dans la théorie du signe en faisant abstraction de la "prétention" scientifique ?
ha oui :
s'il y a des textes téléchargeables gratos online, en plus de celui cité plus haut, je suis preneur bien sur.. (les bibiothèques par chez moi sont.. humm... pauvres)