les mouches mortes, roman à suivre, un épisode chaque jour

Ecriture, écritures : en solo ou en collectif, ici on aime lire et écrire.

Modérateur : drÖne

Répondre
konsstrukt
Panzer Kontorsion
Panzer Kontorsion
Messages : 527
Enregistré le : 26 juil. 2003, 01:39
Contact :

Message par konsstrukt »

J’arrive à me refoutre à quatre pattes Je me relève Putain j’ai la gueule défoncée Je dois pas être beau à voir Je tremble d’un peu partout Ma montre est pétée Mes fringues sont déchirées Je pue J’ai du me manger une poubelle à un moment ou à un autre Je rentre chez moi Manquerait plus que je me fasse agresser La rue des frères est déserte La chauve-souris est encore ouverte Là-bas leur merde a recommencé N’empêche je l’ai bien arrangé ce gros con de larbin Mais c’est bizarre quand même je m’en souviens pas je me souviens pas du moment ou j’ai foutu l’assiette par terre Cathédrale Allez c’est maintenant que c’est long Remarque même la baston c’est flou aussi C’est comme si les souvenirs se barraient Putain j’ai la tête en vrac J’ai mal partout surtout à la tête J’espère qu’ils m’ont rien cassé ces bâtards C’est long ce trajet C’est long C’est long Je marche Je marche Je marche C’est comme une hypnose A la fin je suis complètement débranché Mes jambes suivent leur rythme Moi je dors J’ai mal partout je dors Les bras ballants La tête qui tombe Quelle merde J’ai envie de pleurer de tuer quelqu’un Putain là si un clodo me tombe sous la main Merde qu’est-ce que je lui mettrais Retour à la transe Marche Marche Marche Marche Marche Un pas Un pas Un pas Un pas Un pas J’en peux plus Mon quartier Ma rue Ma maison Ma porte J’ouvre Je ferme Mon couloir Mon lit Je m’écroule Noir

J’ouvre les yeux Ils sont gonflés J’ai mal à la tête Aux côtes Aux reins C’est des foyers partout J’ai un goût de sang dans la bouche J’attends mais ça passe pas Il est dix heures Je devrais être au boulot J’ai les lèvres collées par le sang Il y a une large tâche de sang sur l’oreiller le drap Je la tâte C’est encore humide Le téléphone sonne Ca me fait mal partout Ah merde hein je gueule J’attends qu’il s’arrête Il s’arrête J’entends encore un écho dans mes oreilles Puis silence Je m’assieds Faut que je vois quelle gueule j’ai Y’a du sang qui colle mes cheveux Je pue la poubelle Je me traîne jusqu’à la salle de bain Je me regarde On putain la gueule Tout le côté gauche enflé Le nez en sang Une coupure au front Je me fous à poil Oh putain Un hématome aux côtes Trois gros bleus autour Un autre aux reins Deux autres à la cuisse Un entaille à l’omoplate Quelle merde La douche Une horreur L’eau me fait comme des cailloux sur la peau Je gémis merde Je passe des fringues propres Je sors de la salle de bain Je vais me faire à bouffer à la cuisine Un truc simple Mes raviolis cuisent Le téléphone sonne C’est eux A tous les coups Je décroche Ah frank ben alors qu’est-ce qui t’arrive Allez vous faire enculer je veux répondre mais non je dis je me suis fait agresser hier soir je peux pas sortir de chez moi puis là la conversation se déroule sur des rails une réplique obligatoire après l’autre médecin police arrêt de travail désolé nouvelles j’écoute rien je me traite de connard y’a que quelques mots qui surnagent je raccroche je me traite encore un coup de connard de lâche de tout ce qu’on veut Je vais me recoucher Il faudra appeler le médecin Merde fait chier Journée de merde Je suis incapable d’un seul acte de liberté Je me méprise Je m’endors

Je suis réveillé par une odeur affreuse de brûlé Merde les raviolis Une fumée épaisse dégueulasse dans toute la baraque Saloperie Je me rue hors du lit je crie aïe merde fait chier j’arrive à la cuisine je coupe la plaque je vire la casserole dans l’évier de l’eau froide gagné encore plus de fumée je tousse ça pique là où j’ai mal non mais putain j’ai pété les plombs à laisser ça là comme ça à pioncer merde non mais merde je suis con ou quoi Bon je vais ouvrir les fenêtre faut bien aérer puis je vais appeler le médecin Bonne journée en perspective Après je vais faire quoi Tu crois que je peux démissionner normalement Faut voir La grosse Il faut que je me concentre sur la grosse Il n’y qu’elle qui peut me faire sortir de ce marasme Je pense à son visage son joli visage gras en sueur en train de s’agiter autour de ma queue je pense à mon foutre plein son visage plein ses cheveux Ca c’est cool ça c’est une pensée qui me fait du bien Avec ma gueule d’éléphant man Bon faut téléphoner au médecin Je téléphone Il me dit qu’il va passer dans trois heures En attendant je me tape des DVD de chiens y’avait longtemps tiens y’avait longtemps Je me sens bien maintenant Pendant que je regarde j’ai dans la tête des phrases à la con qui se forment des bouts de ma lettre de démission

Le médecin arrive Il me regarde sourit fait des remarques à la con je crois qu’il se croit drôle Connard

Le médecin repart Je me rallonge Putain j’ai faim Je m’endors
konsstrukt
Panzer Kontorsion
Panzer Kontorsion
Messages : 527
Enregistré le : 26 juil. 2003, 01:39
Contact :

Message par konsstrukt »

Je suis réveillé par une odeur affreuse de brûlé Merde les raviolis Une fumée épaisse dégueulasse dans toute la baraque Saloperie Je me rue hors du lit je crie aïe merde fait chier j’arrive à la cuisine je coupe la plaque je vire la casserole dans l’évier de l’eau froide gagné encore plus de fumée je tousse ça pique là où j’ai mal non mais putain j’ai pété les plombs à laisser ça là comme ça à pioncer merde non mais merde je suis con ou quoi Bon je vais ouvrir les fenêtre faut bien aérer puis je vais appeler le médecin Bonne journée en perspective Après je vais faire quoi Tu crois que je peux démissionner normalement Faut voir La grosse Il faut que je me concentre sur la grosse Il n’y qu’elle qui peut me faire sortir de ce marasme Je pense à son visage son joli visage gras en sueur en train de s’agiter autour de ma queue je pense à mon foutre plein son visage plein ses cheveux Ca c’est cool ça c’est une pensée qui me fait du bien Avec ma gueule d’éléphant man Bon faut téléphoner au médecin Je téléphone Il me dit qu’il va passer dans trois heures En attendant je me tape des DVD de chiens y’avait longtemps tiens y’avait longtemps Je me sens bien maintenant Pendant que je regarde j’ai dans la tête des phrases à la con qui se forment des bouts de ma lettre de démission

Le médecin arrive Il me regarde sourit fait des remarques à la con je crois qu’il se croit drôle Connard

Le médecin repart Je me rallonge Putain j’ai faim Je m’endors

J’ouvre les yeux Il fait jour La lumière me fait mal aux yeux Je cligne plusieurs fois des yeux Je les referme Je me retourne Je suis sur le ventre Je sens que je bande Je me frotte le bas-ventre contre le lit Je ressens de l’excitation Puis ça passe Je me remets sur le dos J’ouvre les yeux Le soleil me fait mal aux yeux J’attends de m’habituer Ca va mieux Je réfléchis Je me rappelle que j’ai un arrêt de travail de huit jours Pas la peine de démissionner alors J’ai qu’à disparaître Mettre ces huit jours à profit M’organiser Acheter un billet de train, solder mon compte enfin mes comptes le compte épargne aussi Me barrer Où ça d’ailleurs Pff on s’en fout où ça Me barrer quoi Faire des trucs avant Des trucs qui pètent Je repense à la fille Enfin à la grosse J’ai envie d’elle Pas seulement de me branler Elle en vrai ah ouais ça ça va péter
konsstrukt
Panzer Kontorsion
Panzer Kontorsion
Messages : 527
Enregistré le : 26 juil. 2003, 01:39
Contact :

Message par konsstrukt »

TROSIEME PARTIE : VALERIE

Jordan me regarde je ne regarde nulle part On danse aussi le reste du groupe On s’agite sur une rythmique house avec d’autres Des lumières des lasers dansent aussi Ils suivent le rythme complexe de la musique Les corps autour de moi sont comme un corps unique multiplié à l’infini Les miroirs accentuent ça J’ai l’impression d’occuper le centre Tous les corps autour du mien sont comme une projection du mien Leurs mouvements ne sont pas les mêmes mais ça ne change rien Jordan va s’asseoir Je ne sais pas pourquoi je le remarque Mes seins sautent à contretemps Ils sont trop gros J’ai aussi de grosses fesses Elles ne sont pas du genre à attirer le regard Mes cheveux me fouettent Je ne souris pas Je suis la danse Sans esprit juste un corps Mon pull blanc accroche la lumière les paillettes violettes de mes ongles longs de mes lèvres aussi Je transpire des cuisses du ventre

Ma mère appelle à table La porte de la chambre de mon frère claque Je sors aussi J’entends la télé Mon frère me précède Pas un mot entre nous Connard Dans l’escalier j’entends ppda annoncer les titres Je suis la dernière à m’asseoir Je tourne le dos à la télé Les autres la regardent Ma mère se dévisse la tête Elle ne veut rien rater Les entrées sont servies Quand elles sont mangées ma mère fait l’aller-retour à la cuisine Elle apporte le plat Derrière moi c’est les nouvelles du reste du monde L’afghanistan Mon père raconte sa journée Il dit qu’en ce moment c’est dur il faut licencier des gens C’est lui qui doit faire ça Il dit que c’est dur que c’est pas encore la reprise Ppda dit la même chose J’écoute les deux sans répondre à aucun Je vois ma mère faire semblant de s’intéresser Elle attend son tour de raconter sa journée Mon frère s’en fiche Lui il attend le film Mon père explique qu’il va devoir virer en premier les intérimaires les employés non qualifiés Ma mère raconte ensuite son engueulade avec son patron Je n’écoute pas Mon frère n’écoute toujours pas Mon père écoute la météo Fin du plat Aller-retour Fromage yaourts On mange Fin du journal Mon père mon frère vont dans le divan Ma mère débarrasse Je remonte dans ma chambre Il est vingt heures quarante Ma chambre est plus petite que celle de mon frère Elle est moins meublée mais davantage décorée d’accessoires Je ne veux pas me débarrasser de tout ça J’aime bien mon enfance même si elle est finie Je ne la regrette pas Je m’allonge sur le lit Je suis sur le ventre Le poster de rimbaud me surplombe Je raconte ma journée dans mon journal J’écoute antechrist superstar

On est tous assis sur des coussins au fond de la salle à l’abattoir Je bois une kriska jordan un lait à la fleur d’oranger les autres des bières à la cerise On fume un narguilé de tabac aromatisé à la pomme un autre nature Il fait chaud Un dj mixe une espèce de house latino qui va bien avec la pénombre Jordan à l’air trippé Il joue avec la lanterne qui éclaire notre table Il la tient par l’anneau la fait balancer devant ses yeux Ses pupilles suivent l’oscillation Sa bouche est entrouverte Les autres le remarquent à peine Ils s’échangent des phrases Je me joins à eux Quelque part dans la salle une fille rit bruyamment Je commande une autre vodka Le serveur me connaît C’est un noir looké disco avec ne coupe afro qui lui va trop bien On s’est sucé lors d’une fête C’était bien Il me reconnaît il me sourit Il me sert une vodka bien tassée Je repense à ce 69 Ca m’excite Je me penche vers jordan lui chuchote que je veux rentrer Sous la table ma main effleure sa queue à travers le jean Elle gonfle instantanément On dit au revoir aux autres On sort On longe les quais On regarde le courant Il est toujours très fort à cet endroit là L’eau bouillonne couvre tous les autres bruits On s’embrasse en plein vent contre le garde-fou en fer
konsstrukt
Panzer Kontorsion
Panzer Kontorsion
Messages : 527
Enregistré le : 26 juil. 2003, 01:39
Contact :

Message par konsstrukt »

Mes parents déjeunent chez des amis Mon frère passe le week-end chez sa copine Jordan est rentré chez lui tôt ce matin Je suis seule J’écoute antechrist superstar Je m’habille Je descends Je suis seule debout sur le tapis du salon Dans l’écran gris de la télé il y a mon reflet Je suis trop grosse Il faut que je rompe avec jordan Il est trop chiant Je vais à la cuisine Je me prépare un sandwich Je remonte Je le mange allongée sur mon lit J’écoute the fragile J’adore trent reznor Il est trop mignon J’ai envie d’écrire à jordan mais pour lui dire quoi Lui dire qu’il baise mal que je le trompe dès que j’en ai l’occasion que je reste avec lui parce qu’il me fait trop pitié l’humilier complètement je me demande pourquoi faire ça Autant attendre qu’il se lasse de lui-même Dans le fond c’est pas le pire de tous ceux avec qui je suis sortie Je vais attendre qu’il se lasse de moi lui donner un peu de cul de temps en temps Il est quand même gentil Je mords dans mon sandwich sans plus penser à rien

Il est midi Je sors du lycée J’ai rendez-vous avec jordan devant le lycée J’ai mal à la tête J’ai mes règles Ca ne fait rien le spasfon Chierie Ah le voilà Il sourit agite la main Qu’est-ce qu’il a il a peur que je le vois pas ou quoi On s’embrasse T’as faim il demande J’ai mes règles je réponds Tu as l’air de souffrir Ben oui j’ai mes règles quoi Il me prend par la taille Je me laisse faire On marche jusqu’au mac donald de la rue de rome Au détour d’une phrase à la con il me dit je t’aime tu sais Je dis oui Je pense oui je sais Je pense je me demande si tu sais moi ce que je pense Je pense je ne t’aime pas va-t’en loin c’est le mieux

Il sourit Je bois mon coca à la paille Tu as l’air préoccupée il dit Non j’ai juste mal à la tête Le bavardage continue sans moi Je réponds mais mon esprit est ailleurs En fait non il n’est pas ailleurs il est plutôt nulle part Nulle part c’est le seul endroit ou personne viendra me faire chier

Les cours continuent Heure après heure

C’est encore le soir Enfin comme tous les jours quoi

Je danse en face d’un type Jordan est au bar Les autres dansent Ils sont dispersés dans la foule des danseurs On est au sous-sol de l’elastic Basses puissantes Il y a un type qui me regarde Le type n’est pas mal Dreadlocks bouc baggy vans Il bouge trop bien Jordan me regarde le regarde me regarde le regarder le regarde me regarder regarde ailleurs Il voudrait que je le rejoigne Il sait que ça n’arrivera pas Le type monte les escaliers Je le suis Demain je dirai à Jordan que j’ai raccompagné une copine croisée là par hasard Il ne me croira pas Mais il pourra faire croire aux autres qu’il me croit Il passera pour un con mais pas pour un lâche Il préfère J’arrive en haut des escaliers le type entre dans les chiottes J’attends Il sort Je dis on va se promener Il dit oui On s’embrasse sur le trottoir Sa langue est très chaude Je colle mon bassin contre le sien Il bande Ses mains prennent mon cul Le baiser dure Je souris lui mordille la lèvre inférieure Je dis mon nom Il me dit moi c’est bruno Je presse ma cuisse contre ses couilles T’as une voiture bruno je dis Ouais On va se balader je demande D’accord
Avatar du membre
drÖne
Présidictateur
Messages : 7766
Enregistré le : 05 oct. 2002, 22:35
Localisation : Présidictature de Drönésie Orientale
Contact :

Message par drÖne »

konsstrukt a écrit : J’écoute the fragile J’adore trent reznor Il est trop mignon
arf ! Mignon, le Reznor ? Ils écoutent NIN en pensant "mignon", les djeunz d'aujourd'hui ? Pfff... tout fout l'camp...

...bon, c'était juste pour déconner : ça avance bien ton roman, et c'est intéressant toutes ces observations des modes de vie et des modes de faire d'une génération. Enfin, je sais pas si c'est symptomatique d'une génération, ce vide que tu décris. Il me semble qu'on a tous connu de tels vides... et qu'on les connait encore aujourd'hui qu'on est devenus des vieux cons.

En tout cas, encore merci de poster dans Room 101, j'aime vraiment cette idée d'un épisode par jour. Ca renoue avec une ancienne pratique de la presse écrite qui s'est perdue ou s'est édulcorée dans le roman photo à la con. Ah non, on la retrouve dans des saletés rédactionnelles du style Nouvel Obs, berk ! Le trip roman de l'été, à lire à la plage. Comme si la lecture n'était destinée qu'à passer le temps quand on s'ennuie sur le sable, entre deux rasades de Pizz Buyn et dans l'odeur des frites grasses, en bas d'une marina dégueulasse, avec le sable qui colle à la sueur. Je hais la plage l'été, avec tous ces phoques ventripotents qui cherchent à ne pas bronzer idiot : tenter de ne pas bronzer idiot est l'activité la plus stupide que l'humanité a pu inventer. En tout cas, je ne pourrais jamais lire à la plage. Si j'étais l'auteur d'un roman, j'écrirais au début une page où j'insulterais mes lecteurs plagistes. Tiens, ça serait un plan, ça : un livre d'insultes...

+A+
drÖne
d'où, chose remarquable, rien ne s'ensuit...
konsstrukt
Panzer Kontorsion
Panzer Kontorsion
Messages : 527
Enregistré le : 26 juil. 2003, 01:39
Contact :

Message par konsstrukt »

quand je serai célèbre, je te donnerai des pages dans mes romans pour pouvoir insulter mes lecteurs !

(sinon, les adolescents que je décris sont ceux des années 90 - je suis pas sûr que ceux d'aujourd'hui connaissent encore papy reznor)

bin alors tu seras content d'apprendre que sitôt les mouches finalement mortes, j'entamerai un projet qui s'appelle saveurs molles et qui mixe les possibilités du roman feuilleton et d'internet.

à plus !
Avatar du membre
drÖne
Présidictateur
Messages : 7766
Enregistré le : 05 oct. 2002, 22:35
Localisation : Présidictature de Drönésie Orientale
Contact :

Message par drÖne »

J'avais aimé papy Reznor quand on pouvait encore le voir, sec et nerveux, dans des salles à tailles humaines et que ses shows n'avaient pas l'allure grand-guignolesque et apathiques de ceux des Rolling Stones ou de Pink Floyd. Hélas, il a lui-aussi succombé aux charmes du gigantisme et des camions de 30 tonnes pleins d'effets spéciaux à la Johnny Halliday...

Je n'étais déjà plus ado dans les 90's, mais je peux te garantir que j'avais une sacrée haine dans les 80's... Enfin, pas jusqu'à écraser des chiens à coups de marteau dans ma baignoire : c'était plus un ego trip... Mais il y avait parfois quelques lueurs : peut-être que ton prochain roman pourrait faire état de ces lueurs, ne serait-ce que pour renforcer le contraste avec la noirceur et la faire ressortir plus violemment. Enfin, je dis ça, mais il ne faut jamais écouter les conseils ou demandes de ses lecteurs. Jamais. Sauf ceux qu'on a sélectionné soi-même : je fais pareil avec la musique.

En tout cas, pense à Room 101 pour tes prochaines expérimentations littéraires !

+A+
drÖne
d'où, chose remarquable, rien ne s'ensuit...
konsstrukt
Panzer Kontorsion
Panzer Kontorsion
Messages : 527
Enregistré le : 26 juil. 2003, 01:39
Contact :

Message par konsstrukt »

le prochain roman, c'est celui dont je parlais (saveurs molles), et il est question de futur proche, de trafic d'enfants, de serial killers de moins de huit ans et de contrôle.

moi, dans les années 90, j'étais un vieil ado, et j'écoutais en boucle the downward spiral. maintenant je suis vieux et c'est coil que j'écoute en boucle, en attendant que trent reznor sorte son grnd album post tout ce qu'on veut. pronostic : dans moins de 15 ans ce type pond le disque définitif de notre génération.
Avatar du membre
drÖne
Présidictateur
Messages : 7766
Enregistré le : 05 oct. 2002, 22:35
Localisation : Présidictature de Drönésie Orientale
Contact :

Message par drÖne »

A mon avis, le disque définitif de Reznor a déjà été sorti par... jim Thirwell (Foetus), sur qui il a pas mal pompé ! Essaie d'écouter Scraping Foetus off the wheel, "Nail", Some bizzare/Self immolation records, 1985. 1985 !!! Et le Thirwell n'en était pas à son premier disque, vu qu'il produisait déjà du quasi-définitif dès 1981...

http://www.foetus.org/

Image

Sinon, à titre perso, mon disque définitif à moi que j'ai, celui que j'ai écouté 8 heures d'affilée sous acide au bord d'une fenêtre, avec des loups qui me guettaient en bas, dans les arbres (ben vi, ça a des effets bizarres...), c'était celui-ci :

Image

C'est Skinny Puppy, "vivisect VI", Nettwerk Record/Capitol, 1988.

Je ne crois pas avoir trippé autant depuis sur un disque.

+A+
drÖne
d'où, chose remarquable, rien ne s'ensuit...
konsstrukt
Panzer Kontorsion
Panzer Kontorsion
Messages : 527
Enregistré le : 26 juil. 2003, 01:39
Contact :

Message par konsstrukt »

monsieur à bon goût !

possible alors, que si je te parle de Coil et des Residents, on soit de la même planête ? d'ailleurs le jeune (à l'époque) thirlwell a bossé avec Coil, sur Scatology et si je me souviens bien sur Horse rotorvator, deux monuments.

quant à moi, le disque que j'ai le plus écouté, je pense, c'est le Live at bar maldoror de Current 93, qu'on peut ne pas considérer comme un disque très gai.
Répondre