Za (pas) mal à la tête
Modérateur : drÖne
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Za (pas) mal à la tête
Ce week-end je suis allé marcher dans les hauts de mon bled. Une bonne trotte, qui passe par un bois, très enchevêtré, une sorte de jungle inextricable, avec un sentier boueux à souhait (il venait de pleuvoir) et des racines glissantes tout du long. Bref, je marche 2 petites heures, je musarde, je rajoute quelques kilomètres en essayant d'autres sentiers, puis je reviens me poser pour grignoter un morceau, tout seul devant un paysage grandiose en haut d'une falaise. Un jeune arrive, on tchatche un peu, et il sort un microscopique vieux mégot qu'il me propose de partager. Ma religion m'interdisant de refuser de gouter les spécialités locale, j'accepte bien volontiers et tire trois barres tranquilles. On échange encore quelques mots, et le type repart sur le sentier. Et là, je commence à me dire que la redescente du sentier boueux et glissant dans la forêt sombre va être rude... très rude ! En moins de 10 minutes, j'avais retrouvé des sensations champignonesques voire lysergiques, sans avoir rien vu venir. Je ne suis pourtant pas une petite nature, mais là... en gros : la claque. Je ne vous raconte pas le trip, en forêt, dans la pénombre, vous connaissez tous les effets des champis, hé bien imaginez-les dans un contexte limite flippant, avec un fort engagement physique et la fatigue du trajet déjà réalisé avant.
Le truc que j'ai trouvé le plus étrange, c'est qu'en dépit de tous mes efforts pour regrouper des sensations visuelles, tactiles et auditives à peu près cohérentes, et d'un équilibre assez instable pour me demander si je réussirai à descendre dans la gadoue glissante, je ne suis jamais tombé une seule fois, pas plus que je n'ai trébuché. Ça, ça m'a sérieusement intrigué. J'avais adopté la technique, pas forcément élégante mais efficace, consistant à s'accrocher à chaque branche pour assurer chaque pas. Et à laisser faire mes pieds sans y réfléchir : ça a marché. Comme quoi, le corps est doté d'automatismes assez efficaces qui font qu'on peut le laisser fonctionner seul, et garder son cerveau occupé à de plus complexes besognes...
Enfin, bref, j'ai quand même chaleureusement remercié mes copains les arbres de m'avoir aidé aussi généreusement durant cette heure assez étrange passée en leur compagnie. Parce que, quand même, on a beau être un rationaliste, passer une heure à avoir un contact avec chaque arbre rencontré, ça finit par vous mettre sur la piste de conceptions du rapport à la nature assez intéressantes. Pas le trip un peu niais de l'harmonie cosmique ou du partage mystique, mais un truc plus distant et plus austère qu'évidement on ne peut plus ressentir ni réussir à expliquer une fois redevenu sobre.
Une fois la forêt dépassée, je me suis posé au calme durant une petite heure sur un banc sous un kiosque, parce que je ne me sentais pas de conduire dans cet état. Moralité : le zamal, "faut quand même admettre, c'est plutôt une boisson d'homme !"
Le truc que j'ai trouvé le plus étrange, c'est qu'en dépit de tous mes efforts pour regrouper des sensations visuelles, tactiles et auditives à peu près cohérentes, et d'un équilibre assez instable pour me demander si je réussirai à descendre dans la gadoue glissante, je ne suis jamais tombé une seule fois, pas plus que je n'ai trébuché. Ça, ça m'a sérieusement intrigué. J'avais adopté la technique, pas forcément élégante mais efficace, consistant à s'accrocher à chaque branche pour assurer chaque pas. Et à laisser faire mes pieds sans y réfléchir : ça a marché. Comme quoi, le corps est doté d'automatismes assez efficaces qui font qu'on peut le laisser fonctionner seul, et garder son cerveau occupé à de plus complexes besognes...
Enfin, bref, j'ai quand même chaleureusement remercié mes copains les arbres de m'avoir aidé aussi généreusement durant cette heure assez étrange passée en leur compagnie. Parce que, quand même, on a beau être un rationaliste, passer une heure à avoir un contact avec chaque arbre rencontré, ça finit par vous mettre sur la piste de conceptions du rapport à la nature assez intéressantes. Pas le trip un peu niais de l'harmonie cosmique ou du partage mystique, mais un truc plus distant et plus austère qu'évidement on ne peut plus ressentir ni réussir à expliquer une fois redevenu sobre.
Une fois la forêt dépassée, je me suis posé au calme durant une petite heure sur un banc sous un kiosque, parce que je ne me sentais pas de conduire dans cet état. Moralité : le zamal, "faut quand même admettre, c'est plutôt une boisson d'homme !"
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d'où, chose remarquable, rien ne s'ensuit...
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Re: Za (pas) mal à la tête
Et est-ce-que ce zamal a su vaincre " LA GRANDE PEUR DE SE PERDRE " ? ( pour ceux qui n'ont jamais déambulé avec le drone dans un état altéré ......c'est son méga talon d'achille )
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Re: Za (pas) mal à la tête
Ben là, il n'y avait qu'un chemin étroit de 50 cm à 1m, et un seul sens : vers le bas. Donc, le problème était réglé. Enfin, j'ai quand même hésité à certains moments, vu que je n'avais parcouru le sentier qu'une fois en venant. Mais en laissant les pieds décider, finalement, ça roule ! En ville, par contre, ça aurait été plus compliqué, en effet...
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Re: Za (pas) mal à la tête
La prochaine fois, équipe toi mieux que ça...
Re: Za (pas) mal à la tête
Ahahah...J'ai effectivement de grands souvenirs à Dam....chris a écrit :Et est-ce-que ce zamal a su vaincre " LA GRANDE PEUR DE SE PERDRE " ? ( pour ceux qui n'ont jamais déambulé avec le drone dans un état altéré ......c'est son méga talon d'achille )
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Re: Za (pas) mal à la tête
Ah oui mais à Dam, Sainte Polytox était de la partie !
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Re: Za (pas) mal à la tête
héhé... mon salaud..!
Re: Za (pas) mal à la tête
Ouais... y'a pas à dire... la Hollande, c'est qd même mieux que le Hollande...
Re: Za (pas) mal à la tête
Chatette arrangé zamal powa !!!
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Re: Za (pas) mal à la tête
C'est Charrette, le nom du rhum, pas Chatette. MAis sinon, oui, j'ai déjà goûté au rhum-zamal. Sympa. Mais finalement, après avoir fait mes propres rhums arrangés (avec orange, etc.), je le préfère pur. Et surtout je découvre le rhum "Rivière du mat", cuvée spéciale vieilli, 'tain, c'est pas de l'alcool à 90° comme le charette ! Tu rajoute juste un peu de jus de cane (pour sucrer un peu) et un filet de citron. C'est un collègue tamoul d'ici qui le boit comme ça. Un verre à liqueur suffit pour être bourré.
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