http://paris.indymedia.org/article.php3 ... icle=28766
Si tout cela est vrai, ça confirmerait le constat navrant de l'alliance objective entre universitaires et forces de la répression. Pas de quoi pavoiser, donc.Lundi 15 novembre 2004, environ 2000 tracts de solidarité avec Sébastien Schifres (contenu ci-dessous) ont été distribués sur le campus de l'Université de Grenoble (entre autres dans le restaurant universitaire et dans quelques amphis et salles de TD).
Un étudiant en prison pour une brèche dans un mur !
Sébastien Schifres est entre autres étudiant. Il a passé sa maîtrise d'histoire contemporaine - sociologie politique à Paris X - Nanterre en 2004.
Mardi 2 novembre 2004, sur le campus de Nanterre à l'heure du déjeuner, alors que de nombreux-euses étudiant-e-s se trouvent dans le hall du bâtiment D, une action anti-sécuritaire s'attaque au mur de séparation entre les bâtiments E et D. Une brèche y est faite (moins grosse qu'en mars dernier - déjà une action de la sorte avait été effectuée). La direction de l'Université cloisonnant progressivement chaque batiment et installant sur le campus des caméras de vidéosurveillance et de nombreux vigiles (mais la résistance s'organise à Nanterre...).
Voir notamment http://enrages-nanterre.freeservers.com/.
L'action terminée, des vigiles se vengent en insultant, menaçant, gazant et frappant plusieurs étudiant-e-s (qui n'avaient pas forcément pris part à l'action, d'ailleurs). Les vigiles portent alors plainte contre un étudiant, Sébastien Schifres, connu pour ses positions politiques (lire son mémoire consacré à "La mouvance autonome en France de 1976 à 1984").
http://sebastien.schifres.free.fr/
Quelques jours plus tard, Sébastien voit son domicile perquisitionné à l'aube par la police, puis le lendemain c'est le domicile de ses parents qui se voit perquisitionné de la même façon !
Le mardi 9 novembre 2004, Sébastien est placé en détention provisoire à la maison d'arrêt de Nanterre, en attente d'un procès qui aura lieu le mardi 30 novembre (à 14h, au tribunal de Nanterre).
Les vigiles, sous prétexte de « sécurité », sont utilisés par la direction de l'Université comme des auxiliaires de police, dans un rôle de répression de l'expression politique. Leur zèle est à la mesure des nouveaux dispositifs de contrôle et de répression mis en place - entre autres - sur les facs.
LIBÉRATION IMMÉDIATE DE SÉBASTIEN !
VIGILES HORS DES FACS !
FLICS HORS DE NOS VIES !
15 novembre 04
Des étudiant-e-s (et pas que) de Grenoble (et d'ailleurs)
Ecrivons à Sébastien :
Sébastien Schifres
Écrou : 23656
Maison d'arrêt de Nanterre
133 av de la Commune de Paris (une prison rue de la Commune de Paris, on n'est plus à ça près, pas vrai ?)
92 014 Nanterre
A ce propos, nos pensées vont aux présidents des trois Universités de Grenoble, dont peu d'étudiant-e-s et personnels des facs ont su qu'ils ont fait appel au printemps dernier à une compagnie entière de CRS (une cinquantaine de condés) pour évacuer à 5h du matin, ni vu ni connu, les étudiant-e-s qui occupaient la pelouse de la bibliothèque droit-lettres, avec contrôles d'identités systématiques au sortir des tentes, laissant un quart d'heure aux étudiant-e-s pour ranger leur matériel avant de dévaster le reste à coups de pieds, nourriture, tentes, et tables de presse... A 7h, la police quittait la fac, celle-ci était à nouveau "propre". Grenoble petite soeur sécuritaire et répressive de Nanterre ?
(Déjà quelques retards notables dans le)
Programme de transition pour l'année 2004-2005
Dans le cadre de l'abolition du capitalisme, le comité de planification de Paris X réuni en session extraordinaire vous présente :
LA FIN DE LA FAC DE NANTERRE
Septembre : Tout le système de vidéo surveillance sera détruit.
Octobre : Le campus sera libéré des forces de l'ordre (polices, vigiles, syndicats...).
Novembre : Les étudiants reprendront en main l'architecture universitaire : destruction des murs de cloisonnement, fresques murales... La destruction physique du campus continuera jusqu'à que ne soient plus possibles que des activités radicalement opposées à celles proposées habituellement par une université.
Décembre : Si les responsables n'ont pas encore tous fui, les différentes administrations seront dissoutes. La commission disciplinaire qui sanctionne les étudiants qui refusent les règles (tricheurs, dealers...) sera la première visée.
Janvier : La triche aux examens n'étant plus sanctionnée, ceux-ci n'auront plus aucune valeur. Il n'y aura donc plus ni partiel, ni note.
Février : Étant donné que les cours ne seront plus sanctionnés par des notes et des diplômes, l'autorité des profs disparaîtra. A terme, les étudiants n'y allant plus, les cours seront tous supprimés, aux profits de discussions et d'activités moins chiantes.
Mars : Les jeunes des alentours se chargeront de disperser les quelques bourgeois en mal de sensation qui étaient restés.
Avril : Les derniers bâtiments restants seront détruits pour laisser de la place aux champs de pavots. D'ailleurs c'est pas bien grave, l'été arrivant on aura autre chose à foutre que d'aller à la fac.
Mai : En mai, fais ce qu'il te plaît !
Juin : Si nous ne sommes pas tous morts lors des affrontements avec la police et l'armée d'ici le mois de juin c'est que nous avons réussi la révolution mondiale. Il sera alors temps de se réunir pour décider de la manière dont nous allons saboter le nouveau pouvoir qui se met en place.
Merci de nous contacter à enragesnanterre@soccer.co.jp pour la répartition rationalisée des taches décrites ci-dessus.
http://enrages-nanterre.freeservers.com/boum.html
Des lectures gratuites et déroutantes en veux-tu en voilà, sur http://infokiosques.net bien sûr !
Plusieurs foyers de subversion se créent sur Grenoble, tu pourrais les rejoindre, ou mieux, en créer d'autres encore ! Tirer les conséquences pratiques de nos réflexions et de nos colères nous paraît nécessaire pour sortir de l'apathie et de la passivité généralisées…
« J'ai tout changé, tout renversé » (Jenifer de la Star Ac', 2004, in Ma révolution)